Premier apéro Liberté: “Nous sommes toujours Charlie. Le combat continue !…”

Premier apéro Liberté: “Nous sommes toujours Charlie. Le combat continue !…”

Votre club innove.

“ Nous serons cette année ce qui manque dans notre région et ce que beaucoup attendent : un open club pour informer, communiquer et débattre en toute indépendance”

souligne le président Dominique DABIN, rappelant la feuille de route du club (cf. AG 2015) où il avait lancé l’idée des apéros Liberté.

“Nous sommes toujours CHARLIE”: un an jour pour jour après le massacre de la rédaction de l’hebdo satirique, ce premier apéro Liberté fut l’occasion de se souvenir mais surtout de parler d’avenir.

“Un devoir, afin de défendre un métier en danger et une liberté d’expression attaquée par les extrémistes, obscurantistes et terroristes de tous bords de par le monde”.

Aujourd’hui, derrière les militaires mais devant les humanitaires ou les avocats, les journalistes sont les principales victimes des conflits, des dictatures et du terrorisme.

“La liberté d’expression est un droit de l’homme. Elle est le dernier rempart de la liberté tout court. Au pays de Voltaire, elle doit être défendue car elle n’est pas négociable. Même si elle est dérangeante, insolente, offensante. L’encadrer, la limiter serait donner raison à nos ennemis d’aujourd’hui”

a explique le président en introduisant un débat qui s’est avéré passionnant.

Claude Ardid évoqua ensuite la descente à Toulon de l’équipe rédactionnelle au complet de Charlie Hebdo à l’occasion de la fête du livre 1995 à laquelle la mairie Front National de l’époque voulait interdire l’accès. Il illustra son propos de détails personnels très intéressants, parfois savoureux, tant il fut un journaliste témoin de cette période de l’histoire toulonnaise.

Maître Anne Dunan, avocat au barreau de Toulon témoigna de la nécessité de maintenir le dialogue avec la jeunesse tout en restant ferme sur les principes du droit à la liberté d’expression qui ne sont pas négociables. Elle fut rejointe en cela par Sophie Accarias qui parla du quotidien des journalistes de la 3. Toutes deux, très actives dans la formation des jeunes, leurs interventions furent appréciées.

L’intervention de l’architecte Christophe Jatareu-Conte qui a évoqué l’influence de l’urbanisme sur l’intégration des jeunes dans la société fut elle aussi très commentée. Impossible évidemment d’épuiser en une soirée tous les aspects du sujet qui a passionné les nombreux participants. Ils laissent apparaître toutes les failles d’une société qui a trop longtemps négligé ces questions… Jusqu’ à un prochain attentat que personne ne souhaite mais que tout le monde redoute?

“Le combat continue!…”

A l’évidence ce premier apéro Liberté a répondu aux attentes. Tous les participants se sont montrés à l’écoute et très participatifs… et attendent le second ! Après une heure et demie de débat, autour du buffet du “MED”, les échanges ont continué de rouler pour tout simplement ”Comprendre” selon Spinoza et orienter notre engagement selon une méthode qu’Einstein définissait de façon si élégante :

« Si je ne disposais que d’une heure pour sauver le monde, je passerais 55 minutes à définir le problème et seulement 5 minutes à trouver la solution ».

 

anne dunan

 


 

Nous recevons d’un invité à notre 1er apéro-Liberté :


Soirée bien enrichissante. Je vois dans cette incursion au sein de cette communauté d’idées, que je qualifierai « d’incluantes » quelque chose d’une grande actualité.
Le Président DABIN a su introduire dans une solennité mesurée le sens de cette rencontre en l’inscrivant dans une perspective globale et historique. Les témoignages ensuite et les angles de vues des différents intervenants en disaient long sur les attentes de chacun quant à la vocation et la mission éclairante du journaliste en ces périodes d’obscurantisme.
Puis la rencontre de l’autre, inconnu, l’espace de coopération, de réflexion prenait forme avec la parole vivante, l’absence de consensus mou. Les prises de paroles étaient chargées d’affects et forcément incarnées.
Il est vrai que nous avons peu l’occasion dans nos réflexes corporatistes et protecteurs ancrés, de nous mêler les uns aux autres et cette soirée est la preuve que c’est possible, grâce à cette invitation et à cet élan que l’équipe du club de la presse souhaitait impulser.
Cette expérience démontre que le journaliste et tous ceux qui souhaitent protéger la liberté d’expression peuvent œuvrer pour que la culture soit et demeure à travers la circulation de l’information et du savoir, en traquant la bête et en évitant la banalisation du mal.
Dans cette même perspective, il m’importe de ne pas banaliser le bien, le beau, à l’échelle la plus modeste qui soit. En créant des liens et en favorisant la rencontre de l’autre dans sa différence, la soirée en a été un bel exemple.


 

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