Rencontres littéraires de Cavalaire

Rencontres littéraires de Cavalaire

Placées sous le signe du souvenir en hommage à Aurélie de Peretti, assassinée au Bataclan, les rencontres littéraires se sont données pour objectif de mettre en lumière les primo-écrivains départementaux pour mieux les faire connaitre au public. Le cinéma « Le Grand bleu » à Cavalaire accueillait samedi 28 janvier son édition 2017 des rencontres littéraires du golfe de Saint-Tropez.

Le club de la presse 83 apportait son soutien à cette manifestation par la présence de son président, Dominique DABIN et de quelques-uns de ses membres. Si les nuits de janvier, le samedi soir sont peu propices à rassembler les grandes foules, la sélection des livres laissait entrevoir quelques pépites. Au milieu des polars et de témoignages intéressants, deux ouvrages originaux ont retenu notre attention.


« JE REGARDE PASSER LES CHAUVES » de Sandrine SENES, recueil de Nouvelles qui pourraient s’apparenter à des brèves de comptoir sauf qu’ici, il s’agit plus d’une introspection que d’un échange.

« Je regarde passer les chauves » n’est peut-être qu’un alibi de l’auteure pour retrouver les sensations anciennement vécues aux côté d’un chauve ! Elle ne s’ennuie jamais dans le métro où son passe-temps favori consiste à observer les chauves. Regard panoramique, œil inquisiteur, son attitude de voyeuse assumée l’entraîne vers des aventures intérieures qui réservent bien des surprises. En effet, jeter un œil n’est pas sans risque, on ne maîtrise rien, il s’arrête où il veut, l’œil. Rien ne ressemble plus au crâne d’un chauve qu’un autre crâne de chauve, alors on ne peut pas lui en vouloir, à l’œil, de chercher autre chose à voir ! Il peut tomber sur un vieux couple, des jeunes filles, un sportif aux allures de rugbyman et même sur un chauve en train d’écrire un SMS qu’elle a l’impudeur de lire par-dessus son épaule ou sur un autre dont l’entre-jambe est plus intéressant à regarder que son crâne, parce que rien ne l’arrête la S….., je n’aurais jamais oser la qualifier ainsi si elle-même n’avait mis cette expression dans la bouche du danseur de claquettes, tombé en arrêt devant une jeune fille blonde et fraîche et qui lui lance « A poil Salope ! » Comme vous le voyez, ça déménage ! Vous pouvez voyager avec elle et pour le prix d’un ticket de métro (aller et retour) vous ne vous ennuierez pas !!! Aux éditions Quadrature.

Sandrine Senes, Monsieur X., Denis Zott

Gérard Normand


« ANIMALE » de Ményanthès DA SYLVA, roman autobiographique qui décrit le cheminement d’une jeune fille moderne qui fuit la civilisation pour s’isoler au milieu d’une nature sauvage entre contreforts des alpes et rives du Verdon.

Ses seuls compagnons sont ses deux chiens, ses deux chevaux son chat, sa maison une bétaillère garnie de paille, transformée peu à peu en cabane des bois. Elle s’est faite louve avec les loups avec qui elle hurle les nuits de pleine lune, déçue, contrariée par l’attitude du chef de meute qui la snobe ! Elle n’aime rien tant que d’admirer les aigles qui l’on reconnue. Elle est pure comme l’eau qui coule de source, comme l’air qu’aucune fumée n’a jamais atteint, libre comme l’air qu’aucune barrière, aucune frontière ne peut arrêter. Tout la fascine, les Hommes, les autres, la vie, l’espoir, la violence, c’est le retour à la guerre du feu avec son prix, l’incertitude, la fragilité, la quête permanente du bonheur, le refuge de sa misanthropie… Saura-t-elle emprunter la crête entre réalité et fantasmagorie, seul chemin de la sérénité… Le veut-elle seulement ? Aux éditions St Honoré

Gérard Normand


Jean Maltèse, Jean-Charles Meyer
JM de Peretti (alias Aurélien Delph), Sandy Verbana, Karine Giebel (marraine de la soirée)

 


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